Dansles annĂ©es 50 aux Etats-Unis, la paranoĂŻa anti-communiste avait conduit Ă  une chasse aux sorciĂšres dans toutes les institutions et les couches de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. Alors qu'en France, un hashtag #merciprof honore les enseignants et les soutient dans leur tĂąche noble et ĂŽ combien importante, dans les Ă©coles et les universitĂ©s brĂ©siliennes aujourd'hui, Surson balai ou sur son bĂ»cher, Ă  cĂŽtĂ© de sa marmite en train de prĂ©parer une potion, la sorciĂšre a la vie dure dans l'imaginaire populaire. Mais qui sont-e Etdans tout ça, le Deputy CEO de Mauritius Telecom, Michel Degland, et la responsable des ressources humaines, Nirmala Ramjhuria, ont adressĂ© une circulaire aux employĂ©s. Ils affirment que l’entreprise traverse actuellement une pĂ©riode transitoire et qu’il faut rester concentrĂ©s et continuer Ă  fournir le meilleur. Jeudi 7 Juillet Lachasse aux sorciĂšre, un problĂšme toujours d’actualitĂ©. Des centaines d'annĂ©es plus tard, on pourrait croire la chasse aux sorciĂšres relĂ©guĂ©e aux oubliettes de l’Histoire. Il n’en AuDanemark, la chasse aux sorciĂšres entre au musĂ©e. Cet Ă©tĂ©, un nouveau musĂ©e a ouvert ses portes au Danemark. Il est consacrĂ© aux chasses aux sorciĂšres dont l’Europe a Ă©tĂ© le théùtre aux XVIe et XVIIe siĂšcles. Une histoire qui appartient moins au passĂ© qu’on ne pourrait l’espĂ©rer. Information. RĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Vay Tiền TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chỉ Cáș§n Cmnd. l'essentiel Le parcours truite loisir, situĂ© au stade d’eau vive du Rebech Ayroule, est un endroit offrant une belle diversitĂ© et qui est trĂšs prisĂ© par les passionnĂ©s, amateurs comme confirmĂ©s. Les Associations agréées de pĂȘche et de protection du milieu aquatique AAPPMA ont mis en place, en partenariat avec la fĂ©dĂ©ration de pĂȘche, des parcours, faciles d’accĂšs, alimentĂ©s en truites fario et arc-en–ciel les parcours truite loisir. Ils sont destinĂ©s aux dĂ©butants qui s’initient Ă  la pĂȘche de la truite et Ă©galement aux pĂȘcheurs confirmĂ©s souhaitant passer un moment agrĂ©able au bord de l’eau. Celui de "la truite ariĂ©geoise" AAPPMA de Foix, long de six cent cinquante mĂštres, se situe sur le magnifique site du canoĂ«-kayak, Ă  Foix. RĂ©cemment, jeunes et moins jeunes s’étaient donnĂ© rendez-vous pour s’adonner Ă  leur loisir favori...taquiner la truite. Et certains Ă©taient venus de loin pour profiter de cette belle journĂ©e et, surtout, partager leur passion. Une partie de pĂȘche apprĂ©ciĂ©e par tous, trĂšs prolifique, avec de trĂšs belles prises. Une rĂšgle Ă  respecter sur ce type de parcours, c’est le quota qui est de cinq truites dont deux fario et trois arc en ciel ou tout simplement cinq arc-en-ciel. Plusieurs techniques de pĂȘche sont utilisĂ©es. Celle au toc consiste Ă  prĂ©senter un appĂąt naturel ou artificiel. Celle au lancer lĂ©ger est un peu plus sportive. Il y a enfin les techniques Ă  la mouche ou Ă  la habitudes Ă©voluentMais les techniques traditionnelles font place de plus en plus Ă  de nouvelles habitudes. Il existe en effet un parcours sans tuer appelĂ© No Kill de 1900 mĂštres, destinĂ© uniquement aux pĂȘcheurs qui relĂąchent le poisson. Sur ce dernier, de trĂšs beaux spĂ©cimen mordent Ă  l’hameçon, certains dĂ©passent souvent les cinquante centimĂštres. À noter que hors parcours No Kill, de plus en plus de personnes relĂąchent les truites. Aujourd’hui, la pĂȘche sĂ©duit les amoureux de la nature ou les personnes qui souhaitent profiter d’un loisir convivial et de partage, le nombre de prises rĂ©alisĂ©es dans la journĂ©e, n’étant plus l’objectif majeur. À ce jour, "La truite ariĂ©geoise" est une association particuliĂšrement dynamique, qui compte prĂšs de 650 adhĂ©rents, dont une centaine vient d’autres dĂ©partements, notamment la Haute-Garonne. Depuis l’ouverture, sur la zone piscicole, plus de 1000kg de truites ont Ă©tĂ© lĂąchĂ©s dans l’AriĂšge, le Sios et l’Arget. Des lĂąchers rendus possible avec l’aide de la FĂ©dĂ©ration dĂ©partementale de pĂȘche que le prĂ©sident Patrick Mach tient Ă  profite de l’occasion afin de remercier la mairie de Foix, pour la mise Ă  disposition des locaux. IL Y A plusieurs siĂšcles, en Europe, la peur des forces du mal a dĂ©clenchĂ© des chasses aux sorciĂšres et des exĂ©cutions. Elles ont eu lieu principalement en France, en Allemagne, dans le nord de l’Italie, en Suisse et dans la rĂ©gion qui couvre aujourd’hui la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Des dizaines de milliers de personne en Europe et dans les colonies europĂ©ennes * sont mortes » et des millions d’autres ont connu la torture, des arrestations, des interrogatoires, la haine, le sentiment de culpabilitĂ© ou la peur », dĂ©clare le livre La chasse aux sorciĂšres dans le monde occidental angl.. Comment cette paranoĂŻa a-t-elle commencĂ© ? Qu’est-ce qui l’a alimentĂ©e ? L’Inquisition et Le Marteau des sorciĂšres L’Inquisition a jouĂ© un grand rĂŽle dans cette histoire. Elle a Ă©tĂ© mise en place par l’Église catholique au XIIIe siĂšcle pour convertir les apostats et empĂȘcher les autres de dĂ©serter », explique le livre Der Hexenwahn La hantise des sorciĂšres. L’Inquisition fonctionnait comme une police au service de l’Église. Le 5 dĂ©cembre 1484, le pape Innocent VIII fait paraĂźtre une bulle, ou lettre, condamnant la sorcellerie. De plus, il autorise deux inquisiteurs, Jacques Sprenger et Henry Institoris Kraemer Ă  s’attaquer au problĂšme. Les deux hommes publient un livre intitulĂ© Malleus Maleficarum Le Marteau des sorciĂšres. Catholiques et protestants l’accepteront par la suite comme faisant autoritĂ© dans la lutte contre la sorcellerie. Le livre contenait des histoires imaginaires tirĂ©es du folklore. Il prĂ©sentait des arguments thĂ©ologiques et juridiques contre la sorcellerie, et fournissait des directives pour repĂ©rer et Ă©liminer les sorciĂšres. Le Marteau des sorciĂšres a Ă©tĂ© dĂ©crit comme le livre le plus fĂ©roce [...], le plus nuisible de toute l’histoire de la littĂ©rature ». Le Marteau des sorciĂšres a Ă©tĂ© dĂ©crit comme le livre le plus fĂ©roce [...], le plus nuisible de toute l’histoire de la littĂ©rature ». On pouvait accuser quelqu’un de sorcellerie sans aucune preuve. Le livre Hexen und Hexenprozesse SorciĂšres et procĂšs en sorcellerie rapporte que les procĂšs avaient pour seul but d’obtenir les aveux de l’accusĂ©, par la persuasion, la pression ou la force ». La torture Ă©tait courante. Le Marteau des sorciĂšres et la bulle du pape Innocent VIII ont dĂ©clenchĂ© de vastes chasses aux sorciĂšres en Europe. Cette folie a bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’apparition de l’imprimerie, qui a favorisĂ© sa propagation mĂȘme jusqu’en AmĂ©rique. Sur qui portaient les soupçons ? Dans presque 80 % des cas, il s’agissait de femmes, en particulier des veuves, qui n’avaient souvent personne pour les dĂ©fendre. Parmi les victimes se trouvaient des pauvres, des personnes ĂągĂ©es et des femmes qui prescrivaient des remĂšdes Ă  base de plantes, surtout quand ils n’étaient pas efficaces. Cela dit, personne n’était vraiment Ă  l’abri, riches ou pauvres, hommes ou femmes, gens importants ou gens ordinaires. Les supposĂ©es sorciĂšres Ă©taient accusĂ©es de tous les maux. On prĂ©tendait qu’elles provoquaient le gel et des invasions d’escargots ou de chenilles pour dĂ©truire les semences et les fruits de la terre », explique la revue allemande Damals. Si la grĂȘle ravageait une rĂ©colte, si une vache ne produisait pas de lait, si un homme Ă©tait impuissant ou une femme stĂ©rile, c’était sans aucun doute la faute des sorciĂšres ! Les suspectes Ă©taient pesĂ©es parce qu’on pensait que les sorciĂšres ne pesaient rien ou presque. À quoi reconnaissait-on une sorciĂšre » ? Certaines suspectes Ă©taient plongĂ©es pieds et poings liĂ©s dans une eau glacĂ©e bĂ©nite ». Si elles coulaient, elles Ă©taient dĂ©clarĂ©es innocentes et on les sortait de l’eau. Si elles flottaient, elles Ă©taient exĂ©cutĂ©es sur le champ ou livrĂ©es au tribunal. D’autres suspectes Ă©taient pesĂ©es parce qu’on pensait que les sorciĂšres ne pesaient rien ou presque. Une autre Ă©preuve consistait Ă  chercher la marque du Diable », un signe physique laissĂ© par le Diable montrant qu’il avait conclu un pacte avec la sorciĂšre », indique La chasse aux sorciĂšres dans le monde occidental. Pour chercher cette marque, on rasait complĂštement l’accusĂ©e puis on examinait chaque coin et recoin de son corps », le tout en public ! On piquait ensuite avec une aiguille chaque marque qu’on trouvait — taches de naissance, verrues, cicatrices, etc. Si la piqĂ»re ne provoquait ni douleur ni saignement, on en dĂ©duisait que c’était une marque de Satan. Des dirigeants aussi bien catholiques que protestants ont encouragĂ© les chasses aux sorciĂšres, et dans certaines rĂ©gions les protestants Ă©taient encore plus durs que leurs homologues catholiques. Avec le temps cependant, la raison a repris le dessus. Prenons l’exemple de Friedrich Spee, un prĂȘtre jĂ©suite qui avait accompagnĂ© jusqu’au bĂ»cher de nombreuses personnes accusĂ©es de sorcellerie pour qu’elles soient brĂ»lĂ©es vives. En 1631, il a Ă©crit que de son point de vue aucune n’était coupable. Et si les choses continuaient Ă  ce rythme, a-t-il prĂ©venu, l’Allemagne serait bientĂŽt vidĂ©e de ses habitants ! Dans le mĂȘme temps, des mĂ©decins ont commencĂ© Ă  comprendre que des phĂ©nomĂšnes comme les convulsions pouvaient ĂȘtre le signe d’un problĂšme de santĂ©, et non d’une possession dĂ©moniaque. Au XVIIe siĂšcle, le nombre de procĂšs a brusquement baissĂ©, et vers la fin du siĂšcle, il n’y en avait presque plus. Que nous enseigne cette Ă©poque sombre ? Notamment ceci Quand de soi-disant chrĂ©tiens se mettent Ă  remplacer les enseignements purs de JĂ©sus Christ par des mensonges religieux et des superstitions, la porte est ouverte aux pires atrocitĂ©s. La Bible avait prĂ©dit que de tels comportements jetteraient le dĂ©shonneur sur le vrai christianisme On parlera en mal de la voie de la vĂ©ritĂ© » 2 Pierre 21, 2. La chasse aux sorciĂšres est un Ă©vĂšnement important, trĂšs reprĂ©sentĂ©e dans l’iconographie chasse aux sorciĂšres est une pĂ©riode qui marque fortement l’époque moderne, par la recherche inĂ©vitable d’un bouc Ă©missaire aux maux de la sociĂ©tĂ©. Celle-ci dĂ©bute avec la crĂ©ation de l’Inquisition par l’Église catholique au XIIIe siĂšcle. L’objectif premier de cette institution, qui Ă©tait d’une certaine maniĂšre la police de l’Église, Ă©tait de convertir de nouveaux individus Ă  la religion catholique et de limiter l’hĂ©rĂ©sie au sein des peuples sous autoritĂ© papale. C’est au XVe siĂšcle que les pouvoirs de l’Inquisition ont Ă©tĂ© considĂ©rablement augmentĂ©s et que la chasse aux sorciĂšres s’institutionnalise. Le 5 dĂ©cembre 1484, le pape Innocent VIII condamne la sorcellerie avec la Bulle Summis desiderantes affectibus dĂ©sireux d’ardeur suprĂȘme. Deux membres de l’Inquisition sont nommĂ©s alors par le pape, pour lutter contre la sorcellerie Jacques Sprenger et Henry Institoris. Ils Ă©crivent et publient le livre Malleux Maleficarum Le Marteau des sorciĂšres en 1486. Le livre fait consensus entre catholiques et protestants et rĂ©git la lutte contre les chasse aux sorciĂšres au cƓur de la dĂ©monologieCes deux Ă©vĂ©nements marquent le dĂ©but d’une lutte acharnĂ©e contre les sorciĂšres. DĂšs lors des thĂšmes comme la dĂ©monologie prennent plus de place dans les dĂ©bats philosophiques et religieux. La dĂ©monologie dĂ©signe l’étude des dĂ©mons et des croyances qui y sont relatifs. C’est une pratique qui prend de l’importance aux prĂ©mices de la chasse aux sorciĂšres et considĂ©rablement plus durant celle-ci. Les plus hautes autoritĂ©s ecclĂ©siastiques encouragent l’étude des entitĂ©s du mal. Cette Ă©tude dĂ©montre qu’il y a le Bien et le Mal reprĂ©sentĂ© en la personne de Dieu et du Diable, accompagnĂ© d’anges suivant la voie du Bien ou du Mal, faisant office de messager entre les Hommes et le Divin. Le livre Malleus Maleficarum est le premier ouvrage traitant de dĂ©monologie judiciaire. ExĂ©cution d’Anne Henricks Ă  Amsterdam en 1571Extrait du Malleus Maleficarum [Malleus Maleficarum] a contribuĂ© plus qu’aucun autre avant lui Ă  identifier la magie populaire comme une forme d’hĂ©rĂ©sie joignant ainsi un crime civil Ă  un crime religieux et incitant les tribunaux laĂŻcs Ă  la rĂ©pression. D’autre part, jamais auparavant on n’avait dit aussi nettement que la secte diabolique est essentiellement constituĂ©e de femmes ».Selon les dires de Jean Delumeau dans son livre La Grande rĂ©pression de la sorcellerie, la peur en Occident XIVe/XVIIIesiĂšclesCe monde magique s’intĂšgre dans une sociĂ©tĂ© qui a de l’imagination. Selon les idĂ©es de Robert Muchembled dans son livre La SorciĂšre au village, XVe – XVIIIe siĂšcle, la sociĂ©tĂ© du Moyen Âge est hantĂ© par une crainte continuelle d’un malheur qui se prĂ©sage. Cet Ă©tat de fait n’est pas non plus sans raison, il faut rappeler que la pĂ©riode est marquĂ©e par la crainte de la faim, la misĂšre, le froid, les animaux sauvages, les guerres, les Ă©pidĂ©mies etc. Ces malheurs bien rĂ©els Ă©taient en plus de cela combinĂ© Ă  des maux que nous savons maintenant provenant de l’imaginaire, comme les dĂ©mons, loups-garous, les fĂ©es etc. Les trois quarts de la population de l’époque est paysanne dans l’ensemble de l’Europe dans les annĂ©es 1600, mise Ă  part en l’Italie du Nord et dans les rĂ©gions des Flandres et de la Hollande qui sont plus urbanisĂ©s. Cette masse paysanne soulĂšve un imaginaire collectif relativement cohĂ©rent et semblable peu importante la localisation en Europe Ă  cause d’un millĂ©naire sous domination le prosĂ©lytisme chrĂ©tien en Europe, il y a toujours des rites paĂŻens et des croyances paĂŻennes, comme les monstres, les dĂ©mons. Les zones rurales, qui sont donc majoritaires Ă  cette pĂ©riode, sont le terreau fertile Ă  des histoires folkloriques et Ă  la naissance du mythe, de la peur et la chasse des sorciĂšres. De plus, pendant une longue pĂ©riode ces croyances paĂŻennes Ă©taient incorporĂ©es dans la trame chrĂ©tienne, afin de galvaniser tous les individus sous la mĂȘme croyance en considĂ©rant ces pratiques comme de l’ignorance », ou des traditions indĂ©racinables ». Les deux documents que nous allons Ă©tudier, sont tĂ©moins d’une pĂ©riode trouble et sanguinaire pour les sorciers et documentation Ă  charge contre les sorciĂšresLe premier document voit son histoire se dĂ©rouler en 1658 en Franche-ComtĂ© qui n’est pas encore un territoire de la France, le second lui se dĂ©roule en 1652 Ă  Rieux-en-CambrĂ©sis dans le Nord, dans les Flandres, ainsi les deux documents racontent des faits qui ne se sont pas dĂ©roulĂ©s techniquement en France en parallĂšle dans les Treize colonies se dĂ©roule les procĂšs des sorciĂšres de Salem. La France fait acte de clĂ©mence envers la sorcellerie contrairement Ă  ces voisins europĂ©ens. Les extraits prĂ©sentĂ©s sont tirĂ©s de l’ouvrage de Robert Muchembled, La SorciĂšre au village XVe-XVIIIe siĂšcle publiĂ© en 1979. C’est est un historien moderniste français nĂ© en 1944. Les extraits que nous allons commenter sont des comptes rendus datant pour le premier texte de 1658 et pour le second de 1652. Ils ont pour but de dĂ©finir la capacitĂ© ou non de la femme, Ă©tudiĂ©e dans chacun des cas Ă  ĂȘtre une sorciĂšre. Bien qu’ils aient le mĂȘme but nous avons ici deux scĂšnes bien diffĂ©rentes. Dans Le premier document la suspecte est visitĂ©e par trois maĂźtres-chirurgiens qui viennent l’ausculter, en lui plantant des aiguilles dans la tĂȘte. Dans le deuxiĂšme document, Susanne Goudry subit un interrogatoire, dans lequel elle se dĂ©fend dans un premier temps d’ĂȘtre une sorciĂšre, puis dans une seconde partie avoue avoir pactisĂ© avec le diable. Ainsi les deux documents, rĂ©vĂšlent une rĂ©alitĂ© bien barbare de l’époque moderne la chasse aux sorciĂšres. Question que nous pouvons nous poser Comment la sociĂ©tĂ©, mais Ă©galement le pouvoir royal et religieux utilisent les sorciĂšres comme bouc Ă©missaire pour condamner tous les maux de la sociĂ©tĂ© ? BibliographieGarnot BenoĂźt, SociĂ©tĂ©, culture et genres de vie dans la France moderne XVI-XVIIIe, Hachette, 1991Garnot BenoĂźt, Justice et sociĂ©tĂ© en France aux XVIe, XVIIe, et XVIIIe siĂšcles, Ophrys, 2000Muchembled, Robert. Le roi et la sorciĂšre l’Europe des bĂ»chers, XVe-XVIIIe siĂšcle. Desclée, Jacob, L’aveu de la vĂ©ritĂ©. Torture et confession dans la chasse aux sorciĂšres », Les Temps Modernes, 2013/2 n° 673, p. 1-23. DOI URL Liddell HSallmann, Jean-Michel. Carlo Ginzburg, Le sabbat des sorciĂšres ». Annales, vol. 50, no 1, 1995, p. 183‑ Jean-Michel. Carlo Ginzburg, Le sabbat des sorciĂšres ». Annales, vol. 50, no 1, 1995, p. 183‑ J. Auteur du texte. L’Église et La Sorcellerie PrĂ©cis Historique Suivi Des Documents Officiels, Des Textes Principaux et d’un ProcĂšs InĂ©dit / Par J. Français. 1910. © Fabio Lange / La chasse aux sorciĂšres est un phĂ©nomĂšne historique apparu dans nos contrĂ©es Ă  la fin du Moyen Âge, qui s’est Ă©tendu Ă  une grande partie de l’Europe et a durĂ© plusieurs siĂšcles. Loin d’ĂȘtre un phĂ©nomĂšne mĂ©diĂ©val typique, il est au contraire reprĂ©sentatif de ce que l’on appelle l’Époque moderne. AprĂšs avoir interrogĂ© les clichĂ©s et les reprĂ©sentations qui peuplent notre imaginaire de la sorcellerie, l’atelier vise Ă  rĂ©unir un certain nombre d’élĂ©ments de rĂ©ponse aux deux questions suivantes Dans quelles conditions historiques ce phĂ©nomĂšne Ă©trange a-t-il Ă©mergĂ© ? Par qui et quels moyens particuliers la chasse fut-elle menĂ©e ? Pour tenter de rĂ©pondre Ă  la premiĂšre question, les Ă©lĂšves utiliseront des informations gĂ©nĂ©rales sur les grands Ă©vĂ©nements qui marquent la fin du Moyen Âge et le dĂ©but de l’époque moderne, et permettent d’apprĂ©hender le monde dans lequel le souci d’anĂ©antir sorciers et sorciĂšres devient capital. Pour trouver des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse Ă  la seconde question, c’est sur une source particuliĂšre que se pencheront les Ă©lĂšves le procĂšs-verbal d’une authentique affaire judiciaire dans laquelle un quidam, du nom de Pierre Chavaz, de VuitebƓuf, est accusĂ© d’hĂ©rĂ©sie et de sorcellerie au printemps de l’annĂ©e 1448. Tout en tendant des piĂšges au lecteur et Ă  la lectrice inavertie, un tel document livre de nombreuses informations sur les acteurs et les conditions de la chasse aux sorciĂšres. Mais comment les interprĂ©ter ? Comment faut-il lire ce document ? Que nous apprend-il rĂ©ellement ? RĂ©ponse au terme de l’enquĂȘte que propose l’atelier. Bonjour Ă  tous ! Comment allez vous ? Je vous retrouve aujourd’hui pour aborder un sujet que l’on voit beaucoup passer sur les rĂ©seaux sociaux en ce moment
 Roulement de tambour
 Les VEO ou les violences Ă©ducatives ordinaires ! Et mĂȘme si je suis profondĂ©ment engagĂ©e pour qu’elles ne fassent plus partie du quotidien des tout-petits, je suis assez dubitative face Ă  ce que je peux lire, voir, entendre sur les rĂ©seaux sociaux
 ↓ Les VEO quĂ©saco ? Vous en avez certainement entendu parler si vous vous intĂ©ressez Ă  la pĂ©dagogie positive, bienveillante, alternative, Montessori, respectueuse
 Et peu importe le nom qu’elle porte d’ailleurs ! Mais vous en avez Ă©galement certainement entendu parler suite Ă  la loi qui est passĂ©e il y a peu. En effet, depuis dĂ©but juillet 2019, les VEO sont interdites en France. Mais peut-ĂȘtre que vous ne savez pas ce que ça signifie ? Les VEO sont des actes jugĂ©s violents Ă  diffĂ©rents degrĂ©s et niveaux utilisĂ©s envers les enfants dans un but dit Ă©ducatif ». Ce terme comprend les gestes physiques violents comme la gifle ou la fessĂ©e. Mais englobe aussi d’autres violences plus ordinaires telles que renifler la couche de son enfant sans lui demander si cela le gĂȘne, le forcer Ă  manger, le priver de dessert, se moquer de lui, le forcer Ă  faire un bisou, lui faire du chantage, lui essuyer la bouche avec la cuillĂšre alors qu’il mange et tous les autres actes quotidiens qui peuvent ĂȘtre vĂ©cus violemment par l’enfant. Nommer ces violences admises et tolĂ©rĂ©es permet d’en prendre conscience car bien souvent, elles font partie de notre propre schĂ©ma Ă©ducatif. En se mettant toujours Ă  la place de l’enfant, on peut alors se demander si on aimerait en tant qu’adultes se voir essuyer la bouche alors qu’on n’a pas fini notre bouchĂ©e ou se voir moucher sans qu’on nous en informe au prĂ©alable. Quelles sont les VEO concrĂštement ? Au vu de la loi qui vient de passer, il est tout Ă  fait lĂ©gitime de se demander qu’est ce que c’est concrĂštement une VEO ? Comment savoir si telle ou telle action en est une. À l’heure actuelle, je pense que c’est LE combat Ă  mener accompagner la sociĂ©tĂ© Ă  comprendre ce qu’est une VEO
 Sinon, cette loi ne changera rien au quotidien. Il n’y a donc pas de liste Ă  proprement parler. La seule chose qui peut vous guider au quotidien c’est de vous poser cette question Est ce que ce que je fais Ă  mon enfant, je le ferai Ă  un adulte ? Si votre rĂ©ponse est non » vous faites certainement une VEO. Le principe de les enrayer est de prendre en considĂ©ration l’enfant en tant qu’individu Ă  part entiĂšre. Dans ce sens, il n’a pas Ă  obĂ©ir ». Il est notre Ă©gal. Nous le respectons comme tel. Au vu de tous ces Ă©lĂ©ments, il est bel et bien clair que je suis POUR l’arrĂȘt total des VEO. ConsidĂ©rer l’enfant comme un ĂȘtre Ă  part entiĂšre est mon leit-motiv depuis mon entrĂ©e en formation d’éducatrice ! Cependant, je suis assez choquĂ©e de ce que je vois sur les rĂ©seaux
 La pratique VS la thĂ©orie. Maintenant qu’on sait plus ou moins ce qu’est ou non une VEO, on peut entrer dans le vif du sujet. Et comme toujours il y a la thĂ©orie versus la pratique. Dans les faits, il est parfois difficile d’enrayer totalement les VEO. Et ce, pour une multitude de raisons ! DĂ©jĂ  parce que, souvent, nous-mĂȘmes, avons Ă©tĂ© Ă©levĂ©s avec des VEO
. Et donc nos schĂ©mas Ă©ducatifs en sont imprĂ©gnĂ©s. C’est donc normal qu’elles fassent parfois surface quand on est au contact des enfants. De plus, tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Il y a des jours oĂč il est plus difficile de se questionner sur tous nos actes car oui, concrĂštement, arrĂȘter les VEO c’est se remettre en question H24
 Et on est tous humains ! Nous avons donc tous nos limites. Tout ça pour dire qu’il n’est pas nĂ©cessaire de vous fustiger si vous avez fait telle ou telle chose. Personne n’est parfait. En revanche, l’essentiel Ă  mes yeux est de se remettre en question
 pour faire mieux le lendemain. Et c’est Ă  force de ces questionnements que l’on grandit en tant que parents ou adultes. Une schĂ©matisation qui fait froid dans le dos
 Si vous ĂȘtes sur les rĂ©seaux sociaux, je suis prĂȘte Ă  parier que vous vous ĂȘtes dĂ©jĂ  sentie jugĂ©e » ou que vous avez culpabilisĂ© » en voyant des profils parfaits ». C’est humain. J’ai pu lire, voir et entendre des posts ou des vidĂ©os oĂč de grands schĂ©mas et de gros raccourcis sont faits. Il ne faut pas faire de VEO. Si tu en fais, c’est pas bien. T’es un mauvais parent ». Je vous rassure, je n’ai jamais vu cela tel quel
 C’est tout du moins l’idĂ©e gĂ©nĂ©rale qui en ressort. Je suis assez atterrĂ©e de lire cela. Comme s’il y avait une liste la fameuse des choses, des gestes, des mots Ă  dire ou ne pas dire dans telle ou telle situation. Que si tel parent fait ça, c’est mal. Et inversement. Je tiens Ă  rappeler deux choses fondamentales Il n’existe pas une liste exhaustive des VEO. Il vous revient de toujours vous demander si dans cette situation prĂ©cise vous usez » de votre pouvoir d’adulte » ou non. Chaque situation est UNIQUE. Vous ĂȘtes vous et votre enfant UNIQUES. Ce qui fonctionne avec Marcel et Jacqueline, ne marchera pas forcĂ©ment pour vous. Maintenant que ces deux choses sont posĂ©es noir sur blanc qui peut prĂ©tendre dĂ©tenir le savoir ? PERSONNE. Ah si VOUS. Je me rĂ©pĂšte mais ca me semble important Ă  partir du moment oĂč vous faites au mieux pour votre enfant, que vous vous questionnez, que vous rĂ©ajustez au quotidien vous ĂȘtes dans une dynamique anti-VEO. Vous faites l’effort. Vous ĂȘtes dans le vert. Un combat sans queue ni tĂȘte. Vous voyez oĂč je veux en venir il y a peut-ĂȘtre une dynamique anti-VEO Ă  adopter mais il n’y a pas et il n’y aura jamais une liste de VEO Ă  bannir. Il n’y aura jamais une seule bonne » façon de faire. JAMAIS. Et heureusement ! Imaginez vous si on faisait tous pareils ! Ce que je tiens Ă  promouvoir ici c’est que les rĂ©seaux sociaux sont une formidable source de dĂ©couvertes, d’inspirations, de remises en question MAIS ce n’est absolument pas un lieu oĂč tout doit ĂȘtre pris pour argent comptant. Il n’y a pas les parents au dessus », et les autres ». Gardez toujours Ă  l’esprit que vous avez un instinct incroyable. Que personne ne connait mieux votre enfant que vous. Si en suivant un compte sur les rĂ©seaux sociaux, vous vous sentez mal Ă  l’aise. Que vous ĂȘtes tracassĂ©e aprĂšs avoir lu certains posts. Que vous vous fustigĂ©e » aprĂšs avoir fermer votre application
 Essayez de vous recentrer sur vous. Si les rĂ©seaux vous permettent d’apprendre des choses, de vous questionner c’est gĂ©nial. Mais si ils alimentent du nĂ©gatif dans votre parentalitĂ©, passez votre chemin. Vraiment. Pour conclure, je ne dirai qu’une chose ĂȘtre dans une dynamique d’enrayer les VEO de son foyer est quelque chose de bĂ©nĂ©fique pour toute votre famille. Et pour votre enfant encore plus. Imaginez la confiance que vous lui permettez d’acquĂ©rir. En vous. En lui-mĂȘme. Comme un cadeau pour sa vie. Vous remettre en question est votre meilleure clĂ© pour poursuivre ce but. Les rĂ©seaux sociaux et la chasse aux sorciĂšres qui sĂ©vit sur ces derniers n’est pas bĂ©nĂ©fique dans votre quĂȘte de parentalitĂ© positive, bienveillante, respectueuse
 Apprenons Ă  nous Ă©couter. Et Ă  nous respecter. Ne pratiquons pas de violences ordinaires » sur les autres adultes
 Il s’agirait sinon d’un exemple contraire Ă  la chasse aux VEO que nous menons dans nos foyers
 Je dis ça, je dis rien


il a initié la chasse aux sorciÚres